Comment ne pas voir, sinon les yeux gonflés de larmes, la fièvre au front et la peau brûlante que tout est fait pour nous atrophier l’intellect, pour nous enraciner dans nos peurs.
Comment ne pas voir que cette mécanique bien huilée et rompue aux scandales tente à chaque instant de nous perforer l’existence, de fraiser le bois tendre de nos chères têtes blondes. Nous voilà bringuebalés de tous côtés dans cette usine à machination qu’on nous propose en guise de société. Lorsque tout va pour le pire et que l’on nous abreuve de désolantes consolations, le cul nous passe littérairement par dessus la tête et d’un coup, d’un seul, voici que nous blasphémons à l’endroit d’un monde à l’envers.
Nom de Zeus, ce que l’esprit des lumières nous semble renvoyé aux calendes grecques, lorsque l’on entend nos dirigeants parler. Cette dilapidation du sens qui assassinent jusqu’à nos plus belles idées. On nous parle d’humanisme comme on nous parle de liberté et de démocratie. Du capitalisme à visage humain aux bombes humanitaires, de la discrimination positive européenne à la sécurité démocratique colombienne, nous sommes calibrés à l’envi par cette malversation intellectuelle, par ceux que Dostoïevski « les grands faussaires de la pensée », qui veulent nous dépouiller de fond en comble et nous mettre sens dessus dessous..
Gardons-nous que c’en soit bien fini du signifiant et du signifié de ce bon Saussure car si cette putréfaction de la langue perdurait, elle finirait par ronger toute velléité de résistance.
Cette cacophonie ambiante et cette avalanche de mot-pot de fleurs nous plonge dans un non-sens qui n’a ni la noblesse ni la poésie de l’Absurde, elle veut faire de nous les cimetières de feu nos idées.
Cependant gardons cet espoir que caresse Eric hazan dans son livre LQR :
« La novlangue partage les faiblesses du néo-libéralisme qui luia donné naissance, règnant sans contre-poids, tenue à ne pas apparaître sous sa vraie nature, diffusée par ceux qu’elle contribue à abrutir, elle ne peut que retomber sans fin dans ses propres plis ».
Cela leur ferait trop plaisir que nous nous rongions les moelles, que nous nous enterrions vivant avec une surdose d’hygiènisme, plutôt que de mourir malade ils voudraient comme disait Choron que l’on « crève en bonne santé ».
Aujourd’hui, ils viennent nous enfumer à grands coups de «grippe porcine », tiens des guillemets ! Que viennent-ils faire là ? Sans doute la suspension, l’espace confortable nécessaire à la peur pour se vautrer dans nos vacances métaphysiques.
Comment ne pas nous demander, tandis que l’on nous martèle d’images apocalyptiques, si tout cela ne serait pas une magistrale mascarade. N’est-ce pas le moment psychologique ? Quoi de mieux qu’un bon gros virus et l’annonce d’un « risque probable de pandémie » (c’est d’ailleurs ce qu’on appelle ne pas trop se mouiller tout en poussant les autres à l ‘eau), pour enrayer un mouvement social ?
Qu’il s’agisse d’un virus, d’une guerre anti-terroriste, tout est bon ! le fer de lance de cet assaut est de nous contraindre à la résignation et au sentiment d’impuissance, de nous mettre à genoux devant l’autel d’un Etat-mythe qui assurerait notre survie en cas de banqueroute ou de pandémie.
Les messages d’alerte, la stratification du danger ajoute encore de la force à l’ogre médiatique qui gave et se repaît de nos névroses.
Après la pseudo politique du cas par cas sur la question de l’immigration, voilà que les individus touchés par cette grippe se trouvent ravalés au rang de « cas ». Voilà bien encore un mot vide que les médias se plaisent à employer pour parler d’un être humain. Ce monosyllabe, sordide, atone et dépersonnalisant on pousse à son paroxysme le principe d’individuation qui a pourri tout le XXème siècle, on le dépasse même car on y introduit une bonne dose de pathologie mortelle.
Cette vieille peur de l’autre que nourrit la psychose nous plonge dans une de ces fictions que nous affectionnions marmots, ces livres-prisons dont nous étions les héros. En effet, tout est dit et fait pour nous donner l’impression que notre marge de manœuvre est grande, que nous pouvons voyager d’un bout à l’autre de la planète… si nous en avons les moyens, que nous pouvons dire ouvertement ce que que l’on pense… tant que personne ne peut l’entendre (Regardons ce qui se passe dans les universités !)
Libres, également, car nous pouvons choisir la stratégie de l’autruche hypocondriaque mais là encore, si nous décidons de nous replier sur nous-même, ne risquons-nous pas l’autarcie intelectuelle, ne risquons-nous pas de nous faire voler dans les plumes tandis que nous restons le bec planté dans la croûte terrestre.
Céder à la psychose, sortir les panoplies de fins du monde, limiter les déplacements, éviter les rassemblements, craindre la promiscuité du métro, autant de recommandations faites par nos chers décideurs pour nous confiner dans cette quarantaine intelectuelle et cette peur de l’autre qui leur fait la part bien trop belle.
Ne nous jetons pas dans le feu pour éviter la fumée! Ne nous laissons pas endormir!
une lutte sans merci, sans prétention aucune, contre toute forme de mise au pas, pour l'accomplissement de l'individu dans toute sa puissance et son humilité
jeudi 14 mai 2009
samedi 4 avril 2009
Le sommet du G20 est comme un peu embrumé en ce moment, on a voulu barré l'accès à des dizaines de manifestants à Strasbourg, un contingent de CRS impressionnant a été déployé un peu partout dans la ville.
Les black block vont servir d'épouvantail pour justifier la répression comme toujours, on se souvient de leurs actions pendant la guerre en Irak et en 2001 lors du sommet de Genève...
Ils sont venus fêté à leur manière la réintégration de la France dans l'Otan, ils allument de grands feux de joie aux quatre coins de la ville pour dire ce qu'ils en pensent de cette commémoration, pour dire que l'invisibilité dans laquelle on les a plongé, ils en ont fait leur fer de lance, car ces hommes et femmes issu(e)s de
movances libertaires, héritiers des autonomes allemands des années 80, sont là, organisés, rompus à une nouvelle forme de "guerilla urbaine".
Et qu'on ne vienne pas nous parler de violence lorsque précisément, la plus grande institution militaire du monde entend "mener sa mission jusqu'au bout".
Lorsqu'Obama déclare que ses troupes se batteront jusqu'à l'installation d'un Etat de droit en Afghanistan et au Pakistan et que l'on sait ce que ça a donné jusqu'à présent, on peut avoir peur et ravaler notre salive en se disant que ce que l'on pressentait quant à la "nouvelle politique américaine" se vérifie tristement.
les trois idées force qui sortent de ce sommet sont : Unité, Force, stratégie
Ce vocabulaire de guerre
Obama dans son discours a parlé de "leaders du monde" juste avant de laisser la parole à Sarko, voilà un labsus de très mauvaise augure...
Mais réjouissons-nous, français(es) 50 musées seront désormais gratuits pour les jeunes et les profs du moins pour ceux qui sauront enlever la poudre qu'on vient de leur jeter aux yeux!
lundi 16 février 2009
Vénézuela: Une victoire démocratique galvaudée par les médias c'est un peuple méprisé
Le peuple vénézuélien a fait montre de sa force citoyenne le 15 février et renouvelé sa confiance au gouvernement bolivarien. Avec 54,36% d'appui populaire, la démocratie vénézuélienne vient de remporter une victoire importante dans la guerre de néo-indépendance latino-américaine.
Les grands médias européens, avant même d'en connaître les résultats, présentaient ce référendum comme une enième stratégie de Chávez pour s'assurer une présidence à vie. Il convient de rappeller aux esprits les plus rétifs que ce référendum , expresion démocratique s'il en est, ne vient pas à point nommé dans la tension qui règne au Venezuela. En effet, les partis d'oppositions financées par la NED (fond national pour la démocratie)continuent leur oeuvre de déstabilisation et la propagande va plus que jamais bon train. Tandis que les colombiens savent bien ce que signifie le terrorisme d'Etat et la narco-politique, les vénézuéliens sont eux habitués à être en proie au terrorisme médiatique et à l'opium néo-libéral. Le terrorisme médiatique consiste à infiltrer les masses populaires et à inoculer des contre-vérités dans le but de diaboliser le président de la République Bolivarienne du Venezuela: Mr Hugo Chávez. La NED fut crée en 1984 par Reagan pour être ce que le politologue Michel Collon nomme un "porte-valise de la CIA", ses agences et celles de L'USAID (Agence Etatsunienne pour le Développement Internationale) pour appuyer les forces d'opposition capables de renverser un gouvernement génant pour Washigton, elles ont déjà fait leurs preuves en Yougoslavie, en Georgie, au Kazakhstan, en Ukraine.
La NED ET L'USAID ont déjà déployé la somme faramineuse de plus de 30 millions de dollars entre 2001 et 2004, selon l'avocate Eva Golinger:
"Durant 2008 les activités de l'USAID/OTI au Venezuela se sont principalement focalisées sur la campagne de l'opposition pour les élections régionales du 23 novembre. Selon ses propres documents, l'USAID/OTI a financé cette année plus de 68 programmes/organisations vénézuéliennes destinées au développement de campagnes politiques et aux stratégies de communication des forces de l'opposition, avec 4 millions de dollars."
L'OTI(Office for Transition Initiatives) est une antenne de l'USAID au Vénézuela qui a fomenté le coup d'Etat de 2002 contre Chávez.
Golinger, Eva, Code Chávez-CIA contre Vénézuela, Oser dire, 2006.
Une interview de l'avocate?
Les élections municipales de 2008 ont été présentées comme une défaite du processus bolivarien, comme une confirmation du référendum de 2007 qui a rejeté la constitution, or tel n'est pas tout à fait le cas. Même si l'opposition a réussi a gagner les Etats de Tachira, Carabobo et enfin, le plus important, l'Etat de Miranda, qui englobe Caracas, le PSUV a remporté 17 etats sur 22 avec un taux de participation historique dans les milieux populaires de certaines de ces régions (66%au lieu du plafond habituel de 30-31%). Néanmoins cette victoire n'a pas sonné le glas de la force néolibérale et a souligné, au contraire, l'urgence d'une unité populaire en soutien au bolivarisme.
Le référendum du 15 février 2009 est l'expression de cette prise de conscience populaire, l'ingérence de plus en plus sournoise de Washinton rend plus que jamais fondamentale la parole de la souveraineté populaire. Le référendum n'est pas une simple consultation du peuple comme aimerait nous le faire croire les "médias-mensonges" mais le signe d'une démocratie saine et vivante à l'évidente condition que la parole du peuple ne soit pas méprisée comme en Europe.
Il s'agit de contrecarrer les tentatives de déstabilisation du processus bolivarien par le vote, cette pierre de touche de la révolution démocratique au Venezuela que les médias européens s'acharnent à attaquer à grands coups de pioche.
Ne participent-il pas ainsi à la légitimation d'un éventuel deuxième coup d'Etat contre Chávez?
Ils méprisent le "oui", auraient-ils méprisé le "non"?
Au delà de l'injure que cela représente pour la capacité du peuple vénézuélien à disposer de lui-même, il s'agit de nier au peuple vénézuélien sa capacité à faire le bilan de ce que la politique de Chávez leur a apporté depuis février 1999.
Le manichéisme des médias aboutit précisément à couler dans le bronze ce qu'ils disent dénoncer: le culte de la personnalité.
En effet, nous assistons à une sacralisation non pas du pouvoir mais de son incarnation... non plus du président mais de l'homme. Tandis que cette personnalisation du pouvoir porte aux nues Barack Obama, elle tente d'anéantir Hugo Chávez en le ridiculisant. Il ne s'agit plus de diaboliser mais d'inoculer l'idée que ce qui a été sacralisé ou profanisé peut être dans la foulée piétiné avec la même fougue. Nous ne parlerons pas ici du "crépuscule des idoles" de Nietzsche mais l'on peut tout de même constater que les médias cultivent la propension de l'opinion à la pensée facile, à la condamnation de l'autre surtout en ces temps de marasme idéologique et financier.
Ce phénomène prend un nouveau visage en effet, il ne s'agit plus seulement de jeter l'ombre de la dérive autoritaire sur Chávez mais aussi de mettre en scène une caricature qui, sous les projecteurs internationaux, prend les proportions d'un mensonge globalisée.
Tous ces journaliste qui, trop contents d'avoir un bouc-émissaire, ne font que montrer leur ignorance et leur incapacité à se détacher d'une figure imposée, parlent tantôt de "clown", tantôt d'autocrates prêt à toutes les dérives.
Ils ne reculent devant rien pour le discréditer et le calomnier, ne faisant ainsi que relayer la désinformation tentaculaire divulguée par l'oppositon vénézuelienne.
La calomnie majeure et qui devient l'ultime recours lorsque les arguments font défaut est l'accusation d'antisémitisme qui a porté, parmi beaucoup d'autres, sur Chávez, or il apparaît qu'une fois de plus ses propos ont été déformés: suite à un article de Jean Hebert Armengaud dans le Libération du 09/01/2006 "le crédo antisémite de Hugo Chávez". le contexte est le discours prononcé par le président le 24 décembre 2005 dans lequel il critique l'accaparation des richesses par des minorités et ce, en réaction au rapport de l'ONU sur l'Etat du monde parut en 2005.
Une piqûre de contre-vérité dont on se serait bien passé mais qui donne une idée des méthodes employées par les médias privés nationaux du Vénézuela dont RCTV et qui en cela, peut servir. Les propos de Chávez n'avaient rien d'antisémite, il parlait des "maîtres du monde" de tous les empires de César à Napoléon de l'Europe à l'Amérique, qui a un moment donné, ont fait main-basse sur l'ensemble des richesses. Le bout de phrase arraché à sa situation d'énonciation qui a mis le feu au poudre et déclenché un véritable séisme médiatique est:
"mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (...) s'est emparée des richesses du monde [...] et a concentré ces richesses entre quelques mains."
Tout est là... ou presque..., en effet Chávez disait en réalité ceci:
"Le monde possède assez pour tous, donc, mais dans les faits DES minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d'ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie..."
une analyse éloquente de Michel collon ?
Lequel des deux tient des propos tendancieux, Chávez qui conchie les opresseurs dans l'Histoire ou le journaliste qui part du postulat que ce sont les juifs qui ont crucifié le christ -ce que Chávez n'a jamais dit!-?
Sans compter que la communauté juive du Vénézuela et le président de l’Association israélite du Venezuela, Elias Farache Srequi, rejette formellement cette accusation et a félicité le président vénézuélien pour l'efficacité de l'enquête menée sur le pillage d'une synagogue dans la nuit du 30 au 31 janvier 2009.
Le médias n'ont pas raté l'occasion et l'heure de la curée est venue, ils avaient même préparé leurs bien prévisibles bafouilles avant même le résultat du référendum. L'aprobation de cet amendement avec un tel taux de participation a autant de sens que le rejet du référendum de décembre 2007, il doit donc être respecté.
Les journalistes s'offusquent quand on les met en porte à faux, jurent leurs grands ducs qu'ils sont indépendants. Mais ils s'obstinent à ricaner d'une prétendue "présidence à vie" faisant montre au mieux d'une malhonnêteté intelectuelle à tomber par terre. Doit-on rappeller les articles de Bertrand de la Grange dans le Monde qui avait inventé l'existence de "charniers sandinistes" dans les années 80', comble du cynisme, paroxysme du morbide.
On ignore où étaient les projecteurs internationaux lors de la révolte (el caracazo)de 1989 contre le néo-libéralisme et la réponse sanglante (3000 morts) du Président d'alors, Perez?
Aujourd'hui, on ne le sait que trop
Quant au référendum, il ne s'agit, en réalité, que de laisser la possibilité pour les élus, quelque soit leur bord, de se représenter comme le rappelle très justement Bernard Cassen:
"le référendum permettra (ou non) à tous les élus régionaux et nationaux, dont le président de la République, de se présenter à des élections sans limitation de nombre de mandats. C’est-à-dire exactement la situation qui existe en France pour les députés, sénateurs, conseillers municipaux, généraux et régionaux, etc. C’était également le cas pour la présidence de la République jusqu’à la réforme constitutionnelle de l’an dernier, qui fixe le plafond à deux mandats."
Bernard Cassen
Force est de se figurer l'impact que peut avoir ce genre d'"informations" au Vénézuela et le rôle qui leur est attribué dans ce terrorisme médiatique, à grands coups de slogans anti-chavez, surtout quand on sait que 5 grands réseaux de télévision privée contrôlent plus de 80% du marché et ce 24h/24, 7 jours/7, depuis 10ans.
Si seulement les médias cessaient d'alimenter précisément ce qu'ils prétendent dénoncer c'est à dire le "culte de la personnalité", si seulement ils ne jetaient pas systématiquement le spectre du stalinisme sur le mouvement démocratique et révolutionnaire bolivarien, on pourrait peut-être parler de... liberté de la presse.
Le peuple vénézuélien n'est pas chaviste mais... bolivariste, et la nuance est de taille, moins facile à ingérer que la soupe froide du néo-libéralisme grimaçant certes, mais incroyablement plus proche de la vérité.
Une vidéo très instructive sur l'origine et les méthodes employées par la proagande anti-gouvernementale et notamment sur Cardonas, le multi-milliardaire qui détient le monoplole des chaînes de télévision privée...?
Le reportage accablant du 05/06/2007 (cliquez sur l'icône de "RCTV")
Le journalisme doit être une médiation entre la vérité et le peuple, condition sine qua none à sa liberté d'expression, il doit oeuvrer pour soutenir la liberté partout où elle est bafouée et non pas feindre de soutenir un peuple quand elle est la corde qui soutient le pendu!
Les grands médias européens, avant même d'en connaître les résultats, présentaient ce référendum comme une enième stratégie de Chávez pour s'assurer une présidence à vie. Il convient de rappeller aux esprits les plus rétifs que ce référendum , expresion démocratique s'il en est, ne vient pas à point nommé dans la tension qui règne au Venezuela. En effet, les partis d'oppositions financées par la NED (fond national pour la démocratie)continuent leur oeuvre de déstabilisation et la propagande va plus que jamais bon train. Tandis que les colombiens savent bien ce que signifie le terrorisme d'Etat et la narco-politique, les vénézuéliens sont eux habitués à être en proie au terrorisme médiatique et à l'opium néo-libéral. Le terrorisme médiatique consiste à infiltrer les masses populaires et à inoculer des contre-vérités dans le but de diaboliser le président de la République Bolivarienne du Venezuela: Mr Hugo Chávez. La NED fut crée en 1984 par Reagan pour être ce que le politologue Michel Collon nomme un "porte-valise de la CIA", ses agences et celles de L'USAID (Agence Etatsunienne pour le Développement Internationale) pour appuyer les forces d'opposition capables de renverser un gouvernement génant pour Washigton, elles ont déjà fait leurs preuves en Yougoslavie, en Georgie, au Kazakhstan, en Ukraine.
La NED ET L'USAID ont déjà déployé la somme faramineuse de plus de 30 millions de dollars entre 2001 et 2004, selon l'avocate Eva Golinger:
"Durant 2008 les activités de l'USAID/OTI au Venezuela se sont principalement focalisées sur la campagne de l'opposition pour les élections régionales du 23 novembre. Selon ses propres documents, l'USAID/OTI a financé cette année plus de 68 programmes/organisations vénézuéliennes destinées au développement de campagnes politiques et aux stratégies de communication des forces de l'opposition, avec 4 millions de dollars."
L'OTI(Office for Transition Initiatives) est une antenne de l'USAID au Vénézuela qui a fomenté le coup d'Etat de 2002 contre Chávez.
Golinger, Eva, Code Chávez-CIA contre Vénézuela, Oser dire, 2006.
Une interview de l'avocate?
Les élections municipales de 2008 ont été présentées comme une défaite du processus bolivarien, comme une confirmation du référendum de 2007 qui a rejeté la constitution, or tel n'est pas tout à fait le cas. Même si l'opposition a réussi a gagner les Etats de Tachira, Carabobo et enfin, le plus important, l'Etat de Miranda, qui englobe Caracas, le PSUV a remporté 17 etats sur 22 avec un taux de participation historique dans les milieux populaires de certaines de ces régions (66%au lieu du plafond habituel de 30-31%). Néanmoins cette victoire n'a pas sonné le glas de la force néolibérale et a souligné, au contraire, l'urgence d'une unité populaire en soutien au bolivarisme.
Le référendum du 15 février 2009 est l'expression de cette prise de conscience populaire, l'ingérence de plus en plus sournoise de Washinton rend plus que jamais fondamentale la parole de la souveraineté populaire. Le référendum n'est pas une simple consultation du peuple comme aimerait nous le faire croire les "médias-mensonges" mais le signe d'une démocratie saine et vivante à l'évidente condition que la parole du peuple ne soit pas méprisée comme en Europe.
Il s'agit de contrecarrer les tentatives de déstabilisation du processus bolivarien par le vote, cette pierre de touche de la révolution démocratique au Venezuela que les médias européens s'acharnent à attaquer à grands coups de pioche.
Ne participent-il pas ainsi à la légitimation d'un éventuel deuxième coup d'Etat contre Chávez?
Ils méprisent le "oui", auraient-ils méprisé le "non"?
Au delà de l'injure que cela représente pour la capacité du peuple vénézuélien à disposer de lui-même, il s'agit de nier au peuple vénézuélien sa capacité à faire le bilan de ce que la politique de Chávez leur a apporté depuis février 1999.
Le manichéisme des médias aboutit précisément à couler dans le bronze ce qu'ils disent dénoncer: le culte de la personnalité.
En effet, nous assistons à une sacralisation non pas du pouvoir mais de son incarnation... non plus du président mais de l'homme. Tandis que cette personnalisation du pouvoir porte aux nues Barack Obama, elle tente d'anéantir Hugo Chávez en le ridiculisant. Il ne s'agit plus de diaboliser mais d'inoculer l'idée que ce qui a été sacralisé ou profanisé peut être dans la foulée piétiné avec la même fougue. Nous ne parlerons pas ici du "crépuscule des idoles" de Nietzsche mais l'on peut tout de même constater que les médias cultivent la propension de l'opinion à la pensée facile, à la condamnation de l'autre surtout en ces temps de marasme idéologique et financier.
Ce phénomène prend un nouveau visage en effet, il ne s'agit plus seulement de jeter l'ombre de la dérive autoritaire sur Chávez mais aussi de mettre en scène une caricature qui, sous les projecteurs internationaux, prend les proportions d'un mensonge globalisée.
Tous ces journaliste qui, trop contents d'avoir un bouc-émissaire, ne font que montrer leur ignorance et leur incapacité à se détacher d'une figure imposée, parlent tantôt de "clown", tantôt d'autocrates prêt à toutes les dérives.
Ils ne reculent devant rien pour le discréditer et le calomnier, ne faisant ainsi que relayer la désinformation tentaculaire divulguée par l'oppositon vénézuelienne.
La calomnie majeure et qui devient l'ultime recours lorsque les arguments font défaut est l'accusation d'antisémitisme qui a porté, parmi beaucoup d'autres, sur Chávez, or il apparaît qu'une fois de plus ses propos ont été déformés: suite à un article de Jean Hebert Armengaud dans le Libération du 09/01/2006 "le crédo antisémite de Hugo Chávez". le contexte est le discours prononcé par le président le 24 décembre 2005 dans lequel il critique l'accaparation des richesses par des minorités et ce, en réaction au rapport de l'ONU sur l'Etat du monde parut en 2005.
Une piqûre de contre-vérité dont on se serait bien passé mais qui donne une idée des méthodes employées par les médias privés nationaux du Vénézuela dont RCTV et qui en cela, peut servir. Les propos de Chávez n'avaient rien d'antisémite, il parlait des "maîtres du monde" de tous les empires de César à Napoléon de l'Europe à l'Amérique, qui a un moment donné, ont fait main-basse sur l'ensemble des richesses. Le bout de phrase arraché à sa situation d'énonciation qui a mis le feu au poudre et déclenché un véritable séisme médiatique est:
"mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (...) s'est emparée des richesses du monde [...] et a concentré ces richesses entre quelques mains."
Tout est là... ou presque..., en effet Chávez disait en réalité ceci:
"Le monde possède assez pour tous, donc, mais dans les faits DES minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d'ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie..."
une analyse éloquente de Michel collon ?
Lequel des deux tient des propos tendancieux, Chávez qui conchie les opresseurs dans l'Histoire ou le journaliste qui part du postulat que ce sont les juifs qui ont crucifié le christ -ce que Chávez n'a jamais dit!-?
Sans compter que la communauté juive du Vénézuela et le président de l’Association israélite du Venezuela, Elias Farache Srequi, rejette formellement cette accusation et a félicité le président vénézuélien pour l'efficacité de l'enquête menée sur le pillage d'une synagogue dans la nuit du 30 au 31 janvier 2009.
Le médias n'ont pas raté l'occasion et l'heure de la curée est venue, ils avaient même préparé leurs bien prévisibles bafouilles avant même le résultat du référendum. L'aprobation de cet amendement avec un tel taux de participation a autant de sens que le rejet du référendum de décembre 2007, il doit donc être respecté.
Les journalistes s'offusquent quand on les met en porte à faux, jurent leurs grands ducs qu'ils sont indépendants. Mais ils s'obstinent à ricaner d'une prétendue "présidence à vie" faisant montre au mieux d'une malhonnêteté intelectuelle à tomber par terre. Doit-on rappeller les articles de Bertrand de la Grange dans le Monde qui avait inventé l'existence de "charniers sandinistes" dans les années 80', comble du cynisme, paroxysme du morbide.
On ignore où étaient les projecteurs internationaux lors de la révolte (el caracazo)de 1989 contre le néo-libéralisme et la réponse sanglante (3000 morts) du Président d'alors, Perez?
Aujourd'hui, on ne le sait que trop
Quant au référendum, il ne s'agit, en réalité, que de laisser la possibilité pour les élus, quelque soit leur bord, de se représenter comme le rappelle très justement Bernard Cassen:
"le référendum permettra (ou non) à tous les élus régionaux et nationaux, dont le président de la République, de se présenter à des élections sans limitation de nombre de mandats. C’est-à-dire exactement la situation qui existe en France pour les députés, sénateurs, conseillers municipaux, généraux et régionaux, etc. C’était également le cas pour la présidence de la République jusqu’à la réforme constitutionnelle de l’an dernier, qui fixe le plafond à deux mandats."
Bernard Cassen
Force est de se figurer l'impact que peut avoir ce genre d'"informations" au Vénézuela et le rôle qui leur est attribué dans ce terrorisme médiatique, à grands coups de slogans anti-chavez, surtout quand on sait que 5 grands réseaux de télévision privée contrôlent plus de 80% du marché et ce 24h/24, 7 jours/7, depuis 10ans.
Si seulement les médias cessaient d'alimenter précisément ce qu'ils prétendent dénoncer c'est à dire le "culte de la personnalité", si seulement ils ne jetaient pas systématiquement le spectre du stalinisme sur le mouvement démocratique et révolutionnaire bolivarien, on pourrait peut-être parler de... liberté de la presse.
Le peuple vénézuélien n'est pas chaviste mais... bolivariste, et la nuance est de taille, moins facile à ingérer que la soupe froide du néo-libéralisme grimaçant certes, mais incroyablement plus proche de la vérité.
Une vidéo très instructive sur l'origine et les méthodes employées par la proagande anti-gouvernementale et notamment sur Cardonas, le multi-milliardaire qui détient le monoplole des chaînes de télévision privée...?
Le reportage accablant du 05/06/2007 (cliquez sur l'icône de "RCTV")
Le journalisme doit être une médiation entre la vérité et le peuple, condition sine qua none à sa liberté d'expression, il doit oeuvrer pour soutenir la liberté partout où elle est bafouée et non pas feindre de soutenir un peuple quand elle est la corde qui soutient le pendu!
samedi 24 janvier 2009
"Obama, premier président noir de l'histoire des Etats-Unis"

Réalisera-t-il le rêve de Martin Luther King ou le cauchemar de Condoleeza Rice?
Obama, au gouvernement, nous donnera-t-il la preuve que ses menaces guerrières contre l'Iran et le Pakistan n'étaient que des mots, proclamés pour flatter les esprits rétifs pendant la campagne électorale ?
Si seulement... Pourvu qu'il ne tombe pas dans la tentation de répéter les grandes oeuvres de Georges Bush. Après tout, Obama fit preuve de dignité lorsqu'il vota contre la guerre en Irak, tandis que le Parti Démocrate et la parti Républicain ovationnaient l'annonce de cette boucherie.
Pendant la campagne, le mot "leadership" fut le plus réccurent dans les discours d'Obama? Pendant son mandat, persistera-t-il à croire que son pays a été élu pour sauver le monde, toxique idée qu'il partage avec tous ses collaborateurs? Continuera-t-il d'insister sur la domination mondiale des Etats-Unis et sa messianique mission de commandement ?
Pourvu que la crise actuelle, qui fait trembler l'empire sur ses fondations, serve au moins à donner un bain de réalisme et d'humilité à ce début de mandat.
Obama, considérera-t-il le racisme comme normal lorsqu'il s'exerce contre les pays que les Etats-Unis envahissent? Compter un à un les soldats américains morts en Irak et ignorer olympiquement les nombreuses victimes civiles et militaires dans le pays assiégé, n'est-ce pas du racisme? N'est-il pas raciste ce monde où vivent des citoyens de première, de seconde et de troisième classe ?
La victoire d'Obama a été universellement célébrée comme une bataille de gagnée contre le racisme. Pourvu qu'il l'assume jusque dans ses actes et qu'il en prenne toute la belle responsabilité.
Le gouvernement d'Obama confirmera-t-il, une fois de plus, que le Parti Démocrate et le Parti Républicain sont les deux noms d'un seul et même parti ?
Pourvu que la volonté de changement, consacrée par ces élections, ne soit pas qu'une promesse ni un espoir. Pourvu que le nouveau gouvernement ait le courage de rompre avec cette tradition du parti unique au masque double, et qui, venue l'heure de gouverner, a plus ou moins la même politique tout en faisant semblant de se quereller.
Obama, tiendra-t-il sa promesse de fermer la sinistre prison de Guantánamo ?
Pourvu qu'il en finisse avec le blocus contre Cuba.
Obama , s'obstinera-t-il à croire qu'il est nécéssaire de conserver le mur pour éviter que les mexicains ne traversent la frontière, alors que l'argent passe sans que personne ne lui demande son passeport ?
Pendant la campagne électorale, Jamais Obama n'a fait franchement front sur le thème de l'immigration ? Pourvu que dorénavant, puisque le risque d'effrayer les électeurs est écarté, il puisse et ait la volonté de faire tomber ce mur, beaucoup plus long et honteux que le mur de Berlin, et avec lui tous les murs qui violent le droit à la libre circulation des personnes.
Obama, quia applaudit avec tant d'enthousiasme le petit cadeau de 700 milliards offert aux banquiers, gouvernera-t-il, comme d'habitude, pour socialiser les pertes et privatiser les profits ?
Je crains que oui, mais j'espère que non.
Obama, signera-t-il le protocole de Kyoto, où continuera-t-il à accorder l'impunité à la nation la plus polluante de la planète ? Pourra-t-il changer le rythme assassin du mode de vie de quelques uns qui joue à la loterie avec le destin de tous?
Je crains que non, mais j'espère que oui.
Obama, le premier président noir (métis?) de l'histoire des Etats-Unis, réalisera-t-il le rêve de Martin Luther King ou le cauchemar de Condoleeza Rice ?
Cette Maison Blanche, qui est maintenant sa maison, fut construite par des esclaves noirs.
Pourvu qu'il ne l'oublie jamais.
Eduardo Galeano (traduction de Guillaume Beaulande)
mardi 30 décembre 2008
Goliath met un genou à terre et la Bolivie relève la tête
Le 23 mai 2008, 12 pays d'Amérique du sud1 concrétisèrent à Brasilia (Brésil) la volonté exprimée en décembre 2004 à Cuzco (Pérou) de « construire une communauté sud-américaine des nations ». Ce projet, connu sous le nom de l'Union des nations sud-américaines (Unasur), promettait d'être aussi lente qu' ambitieuse. Cependant son premier sommet s'est réuni de toute urgence le 15 septembre 2008 en réaction aux événements tragiques de ce que la presse nationale appelle déjà le « massacre de Pando »
les 12 pays fondateurs de l'Unasur avaient pour ambition de construire une identité et une citoyenneté sud-américaine et de développer un espace régional intégré dans les domaines politiques, économique, sociale, culturel, de l'environnement et des infrastructures. Nul doute que la mise en place de cet accord multilatérale
recouvrant une superficie de 17,6 millions de Km² et comptant sur une population de plus de 380 millions d'habitants serait difficile tant en raison de l'envergure géographique et démographique2 que de la diversité des horizons politiques.
La première difficulté de l'Unasur réside dans le fait que les Etats signataires proposent des modèles de sociétes non pas seulement différents mais antagonistes ,des tenants de l'économie de marché aux défendeurs de l'alternative bolivarienne et de la révolution démocratique.
La présidence rotative de L'unasur ayant été confiée d'abord à Michelle bachelet, présidente sociale-démocrate du Chili, la déclaration de la Moneda3, issue du premier sommet extraordinaire de l'Unasur réuni le 16 septembre 2008, condamnait le massacre de 20 paysans survenus à Pando (Sud-Ouest de la Bolivie) 5 jours plus tôt.
Dans le même temps, l'Unasur ne désignait aucun coupable malgré les accusations portées par le Président bolivien Evo Morales sur le gouverneur du département de Pando, elle appelait à un retour au calme et à la mise en place d'une table des négociations:
«on appelle au dialogue pour établir les conditions qui permettent de sortir de la situation actuelle et pour rechercher ensemble une solution durable dans le cadre du respect de l'Etat de Droit et selon le cadre légal en vigueur. »4
Le département du Pando fait partie de la région appelée « demi-lune », frontalier du Brésil, il est l'un des fiefs de l'opposition au gouvernement bolivien, ce poumon économique de par la richesse de ses sols est devenu une véritable poudrière depuis le référendum d'auto-détermination de mai 2008 voté par l'oligarchie locale et déclarée illégale par Miguel Insulza, président de l'Organisation des Etats Américains (OEA).
Ces exactions ont conduit le procureur général de la Bolivie, Mario Uribe, à établir un mandat d'arrêt contre le préfet Leopoldo Fernandez, jugé responsable de la répression de ces manifestants pro-gouvernementaux.
Cristian Dominguez, une des victimes, témoigne:
« Nous avons accompagné nos camarades pour manifester de Las Piedras à Puerto Rico. Ils disent que nous étions armés mais aucun n'avait ne serait-ce qu'une serpette, nous n'avons tué personne, nous n'avons fait que tenter de nous défendre ou de fuir»5.
Selon le rapport de l'Asemblée Permanente des Droits Humains de Bolivie, pris au piège dans la ville de Porvenir par des camions remplis d'hommes armés, 21 paysans ont tenté de s'enfuir, tantôt en se réfugiant dans la montagne tantôt en se jetant dans le fleuve Tahuamanu, mais ils ont été arrêtés par les balles.
La réunion exceptionnelle de l'Unasur avait décidé d'une commission d'enquête sur ce massacre pour en désigner les responsables, celle-ci a rendu un rapport sur ce que Rodolfo Matarrollo (coordinateur de la mission) considère comme un « crime de lèse-humanité » dans lequel la responsabilité du préfet de Pando est confirmée, il demeure donc incarcéré dans une prison de la Paz. En revanche, rien a pu être établie quant à la mort de deux partisans de L. Fernandez la commission demande au gouvernement bolivien d'enquêter à ce sujet.
Mais, le sénateur Roberto Yáñez, du Parti Démocratique et Social (Podemos) se scandalise et récuse ce rapport:.
« Il s'agit d'un rapport partial, de personnes payées par le président vénézuélien, Hugo Chávez,qui vise à jeter davantage le pays dans la confusion. » a-t-il soutenu le mercredi 03 décembre dans le journal Los tiempos.
Tandis que L.Fernández, à court d'argument, parle d'un affrontement entre deux bandes rivales, le rapport établit que « Les paysans se rendaient à une Assemblée pour la revendication de leurs terres[...] leurs agresseurs ont agi de façon organisée et obéissait à des ordres précis, ils eurent l'appui de fonctionnaires et de moyens fournis par le gouvernement départemental au service d'une entreprise criminelle. », le rapport de l'Unasur confirme donc celui de L'APDHB.
Dans le cas où la présence des paramilitaires dans la région ne serait pas étrangère à ces événements, le rapport invite le gouvernement bolivien à« désarticuler toute organisation privée ou publique qui ait pour objectif la réalisation d'actes criminels » autrement dit, L' Unasur conseille au gouvernement de désarmer les armées irrégulières.ainsi que d'ouvrir une enquête sur « les exécutions sommaires de femmes et d'enfants », « les enterrements clandestins » qui furent dénoncés par de nombreux habitants de Pando.
L'opposition semble faire feu de tout bois pour détourner l'attention des accusations qui portent sur ses représentants, elle attend ou provoque la moindre occasion de déstabiliser le pouvoir légitime en place. Ainsi, lorsque le Général López, l'ex-président de la douane nationale, accuse le préfet intérimaire de Pando, Rafael Bandeiras Arce et le ministre de la présidence, Juan Ramón Quintana d'être impliqués dans des affaires de contrebandes ( notamment dans le passage illégale de 33 camions en juillet 2007.6.), cette accusation semble venir à point nommé.
Cependant si cette accusation servait une stratégie politico-médiatique, il s'agirait d'un joli faux pas de la part de l'opposition. En agitant ainsi de façon désespérée l'épouvantail d'un pouvoir corrompu, elle ne servirait que son discrédit face à l'opinion publique internationale dans le sens où il n'est ici, en aucune façon, question de vies humaines.
En tout état de cause, ces événements ont permis à l'Unasur de faire montre de sa capacité à dépasser les divergences politiques des pays signataire, du conservatisme du président colombien Alvaro uribe au bolivarisme du président vénézuelien Hugo Chávez, le présiden brésilien Lula da Silva a servi de modérateur et le soutien au gouvernement légitime bolivien a été unanime. Un de ses objectifs semble avoir été atteint, car en se passant de l'arbitrage de l'OEA et de l'ingérence de Washington qui a prévalu jusqu'alors, l'Unasur ouvre la voie à la construction d'un monde multipolaire et permet, sinon l'intégration, au moins l'union latino-américaine au sens où l'entendait le « libérateur » Simon Bolivar.
La volonté d''indépendance retrouve vraisemblablement, presque deux siècles plus tard, un souffle nouveau. La nouvelle Constitution Politique de l'Etat (CPE) constitue le fer de lance de la politique d'Evo Morales et le point de mire des partis d'opposition. Il apparaît, aux yeux de nombreux boliviens, comme une voie fiable pour sortir de la « néo-dépendance » face à l'oligarchie et aux transnationales. Reste à savoir si les 9 à 10 millions de boliviens qui iront voter, le 25 janvier 2009, lors du référendum constitutionnel, confirmeront ou pas leur soutien à la politique engagée dans leur pays. L'opposition tente d'en retarder l'échéance par tous les moyens, y compris les plus condamnables, mais sans doute est-ce sans compter sur le rôle majeur que l'Unasur joue, aujourd'hui, dans l'arbitrage des conflits internes, devenant l'un des piliers d'une nouvelle unité latino-américaine.
Notes:
1/ Brésil,Venezuela,Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Paraguay, Uruguay,Argentine, Chili, Guyana, Surinam.
2/ Palais de la Moneda: lieu symbolique en commémoration des événements tragiques survenus 35 ans plus tôt lors du coup d'état de A.Pinochet.
3/ Déclaration de la Moneda, Santiago (chili),15 septembre 2008.
4/ Propos reccueillis par l'Assemblée Permanente des Droits Humains de Bolivie (APDHB) le 15 septembre 2008.
5/ La Razón, Vendredi 05 décembre 2007
les 12 pays fondateurs de l'Unasur avaient pour ambition de construire une identité et une citoyenneté sud-américaine et de développer un espace régional intégré dans les domaines politiques, économique, sociale, culturel, de l'environnement et des infrastructures. Nul doute que la mise en place de cet accord multilatérale
recouvrant une superficie de 17,6 millions de Km² et comptant sur une population de plus de 380 millions d'habitants serait difficile tant en raison de l'envergure géographique et démographique2 que de la diversité des horizons politiques.
La première difficulté de l'Unasur réside dans le fait que les Etats signataires proposent des modèles de sociétes non pas seulement différents mais antagonistes ,des tenants de l'économie de marché aux défendeurs de l'alternative bolivarienne et de la révolution démocratique.
La présidence rotative de L'unasur ayant été confiée d'abord à Michelle bachelet, présidente sociale-démocrate du Chili, la déclaration de la Moneda3, issue du premier sommet extraordinaire de l'Unasur réuni le 16 septembre 2008, condamnait le massacre de 20 paysans survenus à Pando (Sud-Ouest de la Bolivie) 5 jours plus tôt.
Dans le même temps, l'Unasur ne désignait aucun coupable malgré les accusations portées par le Président bolivien Evo Morales sur le gouverneur du département de Pando, elle appelait à un retour au calme et à la mise en place d'une table des négociations:
«on appelle au dialogue pour établir les conditions qui permettent de sortir de la situation actuelle et pour rechercher ensemble une solution durable dans le cadre du respect de l'Etat de Droit et selon le cadre légal en vigueur. »4
Le département du Pando fait partie de la région appelée « demi-lune », frontalier du Brésil, il est l'un des fiefs de l'opposition au gouvernement bolivien, ce poumon économique de par la richesse de ses sols est devenu une véritable poudrière depuis le référendum d'auto-détermination de mai 2008 voté par l'oligarchie locale et déclarée illégale par Miguel Insulza, président de l'Organisation des Etats Américains (OEA).
Ces exactions ont conduit le procureur général de la Bolivie, Mario Uribe, à établir un mandat d'arrêt contre le préfet Leopoldo Fernandez, jugé responsable de la répression de ces manifestants pro-gouvernementaux.
Cristian Dominguez, une des victimes, témoigne:
« Nous avons accompagné nos camarades pour manifester de Las Piedras à Puerto Rico. Ils disent que nous étions armés mais aucun n'avait ne serait-ce qu'une serpette, nous n'avons tué personne, nous n'avons fait que tenter de nous défendre ou de fuir»5.
Selon le rapport de l'Asemblée Permanente des Droits Humains de Bolivie, pris au piège dans la ville de Porvenir par des camions remplis d'hommes armés, 21 paysans ont tenté de s'enfuir, tantôt en se réfugiant dans la montagne tantôt en se jetant dans le fleuve Tahuamanu, mais ils ont été arrêtés par les balles.
La réunion exceptionnelle de l'Unasur avait décidé d'une commission d'enquête sur ce massacre pour en désigner les responsables, celle-ci a rendu un rapport sur ce que Rodolfo Matarrollo (coordinateur de la mission) considère comme un « crime de lèse-humanité » dans lequel la responsabilité du préfet de Pando est confirmée, il demeure donc incarcéré dans une prison de la Paz. En revanche, rien a pu être établie quant à la mort de deux partisans de L. Fernandez la commission demande au gouvernement bolivien d'enquêter à ce sujet.
Mais, le sénateur Roberto Yáñez, du Parti Démocratique et Social (Podemos) se scandalise et récuse ce rapport:.
« Il s'agit d'un rapport partial, de personnes payées par le président vénézuélien, Hugo Chávez,qui vise à jeter davantage le pays dans la confusion. » a-t-il soutenu le mercredi 03 décembre dans le journal Los tiempos.
Tandis que L.Fernández, à court d'argument, parle d'un affrontement entre deux bandes rivales, le rapport établit que « Les paysans se rendaient à une Assemblée pour la revendication de leurs terres[...] leurs agresseurs ont agi de façon organisée et obéissait à des ordres précis, ils eurent l'appui de fonctionnaires et de moyens fournis par le gouvernement départemental au service d'une entreprise criminelle. », le rapport de l'Unasur confirme donc celui de L'APDHB.
Dans le cas où la présence des paramilitaires dans la région ne serait pas étrangère à ces événements, le rapport invite le gouvernement bolivien à« désarticuler toute organisation privée ou publique qui ait pour objectif la réalisation d'actes criminels » autrement dit, L' Unasur conseille au gouvernement de désarmer les armées irrégulières.ainsi que d'ouvrir une enquête sur « les exécutions sommaires de femmes et d'enfants », « les enterrements clandestins » qui furent dénoncés par de nombreux habitants de Pando.
L'opposition semble faire feu de tout bois pour détourner l'attention des accusations qui portent sur ses représentants, elle attend ou provoque la moindre occasion de déstabiliser le pouvoir légitime en place. Ainsi, lorsque le Général López, l'ex-président de la douane nationale, accuse le préfet intérimaire de Pando, Rafael Bandeiras Arce et le ministre de la présidence, Juan Ramón Quintana d'être impliqués dans des affaires de contrebandes ( notamment dans le passage illégale de 33 camions en juillet 2007.6.), cette accusation semble venir à point nommé.
Cependant si cette accusation servait une stratégie politico-médiatique, il s'agirait d'un joli faux pas de la part de l'opposition. En agitant ainsi de façon désespérée l'épouvantail d'un pouvoir corrompu, elle ne servirait que son discrédit face à l'opinion publique internationale dans le sens où il n'est ici, en aucune façon, question de vies humaines.
En tout état de cause, ces événements ont permis à l'Unasur de faire montre de sa capacité à dépasser les divergences politiques des pays signataire, du conservatisme du président colombien Alvaro uribe au bolivarisme du président vénézuelien Hugo Chávez, le présiden brésilien Lula da Silva a servi de modérateur et le soutien au gouvernement légitime bolivien a été unanime. Un de ses objectifs semble avoir été atteint, car en se passant de l'arbitrage de l'OEA et de l'ingérence de Washington qui a prévalu jusqu'alors, l'Unasur ouvre la voie à la construction d'un monde multipolaire et permet, sinon l'intégration, au moins l'union latino-américaine au sens où l'entendait le « libérateur » Simon Bolivar.
La volonté d''indépendance retrouve vraisemblablement, presque deux siècles plus tard, un souffle nouveau. La nouvelle Constitution Politique de l'Etat (CPE) constitue le fer de lance de la politique d'Evo Morales et le point de mire des partis d'opposition. Il apparaît, aux yeux de nombreux boliviens, comme une voie fiable pour sortir de la « néo-dépendance » face à l'oligarchie et aux transnationales. Reste à savoir si les 9 à 10 millions de boliviens qui iront voter, le 25 janvier 2009, lors du référendum constitutionnel, confirmeront ou pas leur soutien à la politique engagée dans leur pays. L'opposition tente d'en retarder l'échéance par tous les moyens, y compris les plus condamnables, mais sans doute est-ce sans compter sur le rôle majeur que l'Unasur joue, aujourd'hui, dans l'arbitrage des conflits internes, devenant l'un des piliers d'une nouvelle unité latino-américaine.
Notes:
1/ Brésil,Venezuela,Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Paraguay, Uruguay,Argentine, Chili, Guyana, Surinam.
2/ Palais de la Moneda: lieu symbolique en commémoration des événements tragiques survenus 35 ans plus tôt lors du coup d'état de A.Pinochet.
3/ Déclaration de la Moneda, Santiago (chili),15 septembre 2008.
4/ Propos reccueillis par l'Assemblée Permanente des Droits Humains de Bolivie (APDHB) le 15 septembre 2008.
5/ La Razón, Vendredi 05 décembre 2007
lundi 1 décembre 2008
Mexique: Une même lutte pour le droit à l'éducation par delà l'océan

L'accès à l'éducation est un droit à à défendre à tout prix, partent de ce postulat tous ceux qui voient clair dans les assauts permanents des politiques néo-libérales, tous ceux qui se battent contre une marchandisation des savoirs et contre un nivellement par le bas du niveau des élèves.
L'Ecole ne peut ni ne doit participer de ces grandes pelletées dans le fossé entre riches et pauvres. Il semble que non seulement cette idée soit la clé de voûte des mouvements prenant de l'ampleur en Italie, en France, mais qu'en plus elle soit largement partagée à "l'autre bout du monde"... au Mexique.
En mai 2008, le gouvernement du président mexicain Felipe Calderón (considéré par de nombreux mexicains comme illégitime depuis une victoire du Parti d'Action Nationale très contestée) lançait un grand plan de réforme du système éducatif mexicain dont on imagine bien la teneur. l'Alliance pour la Qualité de l'Education (ACE) résulte d'un accord passé entre le gouvernement et celle qui lui sert de fusible depuis la naissance du mouvement, Elba Esteger Gordillo, patronne du syndicat des enseignants que certains surnomment “la Maestra”. Elle apparaît depuis trois mois, aux yeux des acteurs directs et indirects du système éducatif, comme l'incarnation de la trahison de la base du SNTE ( Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educacion) et par extension du peuple mexicain.
Un plan d'action nationale contre la ACE a été mis en place mis en place dans 18 États du Mexique rassemblant enseignants, parents d'élèves et étudiants qui, conscients des défaillances du système, ne sont pour autant pas dupes de ce que le gouvernement propose en échange.
Au delà de l'objectif officiel de l'ACE, qui est d'en finir avec le caractère "héréditaire" du recrutement des enseignants, d'opter pour la toute nouvelle sacro-sainte « transparence » se cache en filigrane la privatisation du système éducatif et l'augmentation des inégalités.
Les opposants à cette réforme ont à se battre contre tout un appareil gouvernemental armé d'un pseudo-dialogue social avec la dirigeante de la SNTE, de policiers anti-émeutes et même de tanks de l'armée envoyés, par exemple, à Cuernavaca il y a quelques semaines de cela. Les enseignants se voient poursuivis, selon l'article 145 du Code Pénal fédéral, du délit de "disolución social", cet article permet d'envoyer l'armée et de museler toute contestation sociale par la force, il a notamment fait beaucoup parlé de lui lors des "guerres sales" livrées sous la présidences de Gustavo Diaz Ortaz (1964-1970) et de Luis Echeverria (1970-1976), L'article 145 est aujourd'hui remis au goût du jour par Felipe Calderón.
Le 10 novembre dernier, dans l'Etat de Guerrero, près de 25000 enseignants ont investi les rues et bloqué les voies d'accès à la ville de Chipalcingo au sud de Mexico, une contestation massive qui prit naissance dans l'Etat de Morelos dès la rentrée 2008:
L'avocat de l'Assemblée des représentants des enseignants, Jorge Viveros, déclarait le 24 octobre 2008 lors d'une table ronde présidée par le philosophe Orozco Garibay:
« Le gouvernement du Président Calderon prétend imposer un modèle selon lequel l'enseignant serait rétribué à hauteur de 60% de son salaire en fonction de la réussite des élèves aux examens. Il s'agit d'évaluations standardisées qui ne tiennent compte ni de la situation multiculturelle des différentes régions du Mexique, de la problématique sociale des élèves, ni de l'avis du professeur. Il y a tout simplement du mépris pour le droit salarial et celui des travailleurs. »
De même, il dénonce la précarisation de l'enseignement, en effet dans l'état de Morelos comme dans l'ensemble du pays, il existe des enseignants qui malgré 15 années d'ancienneté ne disposent pas d'un contrat solide et peuvent être licenciés sans aucune indemnité. l'ex secrétaire à l'Education Publique, Lorenzo Gómez Morín, a calculé que la moitié des postes attribués dans le cadre de l'Alliance ne l'ont pas été par voie de concours.
María de la Luz Arriaga, spécialiste de la politique éducative et enseignante, constate dans le journal El Proceso une détérioration toujours plus grande de la qualité de l'enseignement , encore accentuée par la ACE:
"L'Alliance prétend en finir avec la formation de la pensée critique, évincer toute velléité de réflexion. On cherche à contrôler et à créer des personnes dociles au service des entreprises transnationales. L'éducation ne consiste pas seulement à mémoriser mais aussi et surtout à acquérir une capacité à la vie-même."
La seule réponse du gouvernement au mouvement, c'est la répression armée, des incarcérations arbitraires, de nombreux citoyens (enseignants mais aussi parents d'élèves et étudiants) ont été blessées lors des rassemblements et actions qui ont eu lieu dans plusieurs régions (Morelos, Quintana Roo, Guerrero, Veracruz, Puebla, Hidalgo, Coahuila et Basse Californie) dans l'indifférence éhontée des médias européens. Ces événements ravivent le goût amer de la sanglante répression contre les étudiants sur la Place de Tlatelolco en 1968, merveilleusement racontée par Paco Ignacio Taibo II dans son livre 68.
Si, selon l'adage, comparaison n'est pas raison, il n'en est pas moins vrai qu'il faudrait considérer la diminution du nombre de postes dans l'Education Nationale, la fin des concours nationaux et la privatisation du système éducatif comme autant d'éléments symptomatiques d'une crise de la démocratie, en Europe, au Mexique, comme en n'importe quelle autre région du monde. En effet, les politiques néo-libérales, se fondant en partie sur la diminution des dépenses sociales, ébranlent les démocraties dans leurs fondements même. Elles arrachent à l'école toute valeur républicaine, elles tendent à rendre impossible la formation de l'esprit critique des élèves et partant, de leur force citoyenne.
Il est difficilement contestable que l'Alliance s'inscrit en droite ligne du socle commun votée par l'OCDE, lorsque l'on sait que l'ACE reçut, en mai dernier, le soutien du secrétaire général de l'OCDE, José Angel Gurría, l'ACE fut également soutenue par Robert Zoellick, l'actuel directeur de la Banque Mondiale. Le sarcasme de ceux qui, faute d'arguments, parleront de « conspirationnisme, » sera mouché par l'évident constat d'une politique globale.
Si nous nous tenons pour dit que le hasard fait bien les choses, on peut douter du caractère fortuit de cette casse globalisée, de cette mise à bas d'un système éducatif, certes discutable et qu'il convient de réformer, mais que sous-couvert de réforme on dépouille, ici comme ailleurs, de ses effets les plus égalitaires. Combien d'hommes et de femmes devront encore lutter pour que leurs enfants ne deviennent pas de la "chaire à finance", avant que les autres ne sortent enfin de leur aveuglement ou de leur résignation?
Sources
http://blogotitlan.com
www.proceso.com.mx/ - 12k -Ezequiel Flores Contreras, Article publié dans El Proceso, 11 novembre 2008.
Manuel Fuentes Muñez,Article publié dans El Proceso, 04 novembre 2008.
TAIBO II Paco Ignacio; 68, Paris, L'Echappée, 2008, 124 p.
vendredi 7 novembre 2008
Bolivie... Alea jacta est, vraiment?
Nous connaissons l'importance du CPE bolivien cette constitution qui rend au peuple sa souveraineté, qui reconnaît les peuples indiens, traduit une redistribution des richesses notamment par la nationalisation des hydrocarbures et de l'eau...
La base du projet du nouveau texte constitutionnel stipule dans son premier article que "La Bolivie se constitue en un Etat unitaire Social de Droit Plurinational Communautaire, indépendant, souverain, démocratique, inter-culturel, décentralisé et respectant les autonomies. La Bolivie se fonde sur la pluralité et le pluralisme politique, économique, juridique, culturel et linguistique, au sein d'un processus intégrateur du pays." le ton est donné, nul doute qu'en Bolivie la rupture a non seulement toute sa raison d'être mais va également dans le bon sens...
Malgré le succès incontestables mais évidemment contestés et minimisés par l'opposition: la "Renta Dignidad", une forme d'aide financière pour les plus de 60 ans (le régime de retraite étant auparavant financés par deux entreprises privées), l'allocation familiale, la redistribution des terres aux paysans mais aussi la banque de développement pour les petits entrepreneurs. Encore reste-t-il à rappeller les obstacles que cet élan démocratique va rencontrer sur son chemin.
Les changements que prévoit la nouvelle constitution de Morales (CPE)sont beaucoup trop importants pour ne pas susciter des tensions, alors qu'elle a été votée en décembre 2007, après plus d'un an et demi de délibérations de l'Assemblée
Constituante, par 165 députés sur 255.
Tout portait à croire que le virage à gauche était enfin parvenue à une indéniable légitimité et les tenants du renouveau socialiste en Amérique Latine s'écriaient déjà Acta est fabula, cependant cette constitution fut considérée comme illégitime par l'extrême droite "golpiste" car elle a été transférée à Oruro, loin de la capitale, et pour cause, des membres du MAS avaient été lynchés par des étudiants fascistes.
En ce qui concerne la religion, il ne fait aucun doute que le CPE se pose comme la pierre de touche d'un Etat laïque et républicain, et symbolise, par la même, la mise à bas des héritages coloniaux.
Constitution de 1967:
Art.3 : "L'Etat reconnaît et soutient la religion catholique, apostolique et romane? Il garantie l'exercice publique de tout autre culte. Les relations avec l'Eglise Catholique seront régies par les concordats et accords entre l'Etat Bolivien et le Saint Siège."
Dans l'article 4 du CPE: "L'Etat respecte et garantie la liberté de religion et de croyances spirituelles, ainsi que la cosmovision indienne" et demeure en tout état de cause "indépendant de la religion".
Le bât blesse malgré tout car, sous la pression des gouvernements sociaux démocrates de l'UNASUR (Lula,Garcia...) et l'arbitrage éhonté de l'OEA, la tentative de coup d'Etat a réussi à embourber le processus de la révolution démocratique et à plonger la Bolivie dans un flou qui n'a rien d'artistique : la confusion politique. En effet, le début des négociations avec les préfets de la "demi-lune" signait la fin de le radicalisme du CPE initialement votée par la constituante, sauf si...
Les rectifications substantielles se sont portées sur ce qu'il y avait de plus gênant pour l'oligarchie capitaliste et l'extrême droite, notamment le fait que Morales ne pourra pas se représenter en 2014.
Mais parmi les 108 articles dont la droite réclamait la révision, il en est d'importance, celui-ci porte sur la réforme agraire (Art.398): celui-ci devait rendre aux indiens leur terre et limiter la superficie des propriétés afin d'en finir une fois pour toutes avec l'esclavage moderne qui sévissait jusqu'alors dans les "latifundios", mais l'opposition a réclamé que la limite ne soit fixée qu'à 10000 hectares, et elle a eu gain de cause... la superficie sera soumise à référendum et les boliviens auront à choisir entre une limite portée à 5000 ou 10000 hectares, sauf si...
Le vice-président, Garcia Linera ne formule aucune espèce d'intérêt pour le socialisme du XXIème siècle, et lui préfère de loin ce qu'il appelle le "capitalisme andin", c'est à dire que toujours selon ses mots « L’Etat sera le premier wagon de la locomotive de l’économie. Le second, ce seront les investissements privés boliviens ; le troisième, les investissements étrangers ; le quatrième, la micro entreprise ; le cinquième, l’économie paysanne et le sixième, l’économie indigène communautaire. Tel est l’ordre stratégique selon lequel l’économie du pays doit se structurer », soyons clair, nous sommes bien loin des "développementalistes" (desarollistas) des années 50', sauf si...!
Pour Lineras, il ne s'agit que d'une étape transitoire, adaptée à la réalité d'aujourd'hui, il souhaiterait faire voter une modernité économique en lien avec le marché global mais en reconnaissant les deux autres formes de modernité que sont les forces communautaires, artisanales, celles des petits producteurs ainsi qu'une autre manière de voir l'organisation du travail, autant d'alternatives longtemps ignorées autant que grippés par les mécanismes du capitalisme classique.
Il parle de développer le capitalisme, ce qui par les temps qui court relèverait de l'humour noir s'il ne précisait dans la foulée que ce capialisme andin et amazonien doit faire coexister un secteur moderne, globalisé, ouvert, avec le secteur familial afin d'asseoir durablement un marché interne, le problème étant que, selon ses dires, la Bolivie ne sortira pas du capitalisme avant 50 ou 60 ans, sauf si...
...Sauf si le socialisme du XXIème siècle et le capitalisme andin comprennent, dans leur processus même, une stratégie de désossement du néo-libéralisme, sauf si ces deux perspectives regardent ensemble à travers le prisme de l'Alternative bolivarienne.
Il reste à espérer que la stratégie politico-économique du MAS ne fasse pas la part belle à l'opposition de droite et d'extrême droite, qu'il avait pris toute la mesure de la capacité de l'opposition à resserrer les rangs et à semer la terreur parmi la classe paysanne et ouvrière, qu'il avait prévu que certains articles seraient soumis à négociations pour parvenir aux deux-tiers, qu'il avait, en fin politique, assimilé les leçons de l'histoire.
Il semble que les députés (de Pando, Tarija, Beni...) se réjouissent un peu trop vite, un peu trop fort, du résultat des négociations. Ne serait-ce pas pour semer, comme à leur habitude, la confusion parmi la gauche bolivienne et, faire croire, par ricochet, à la trahison du peuple par le MAS, espérant gagner sur les deux tableaux de l'économie et du politique?
si oui, il s'agit d'une grossière erreur de ce capitalisme dont l'amnésie est une des failles dans laquelle il faut s'engouffrer, en montrant les ressources inépuisables dont le peuple bolivien dispose et que l'opposition ne soupçonne pas, une force que le peuple bolivien tire de la mémoire des luttes passées, et de la prévisibilité des réactions de ses opposants !
Quelques articles d'importance:
Langues
La constitution reconnaît comme officielles les 36 langues des peuples indigènes, en plus du Castillan et établit que le Gouvernement central, tout comme les régions autonomes, devront faire usage d'au moins deux d'entre elles. Une seule condition requise, celle de manier une langue native pour accéder à une charge publique, cela fera partie dudit processus.
Symboles:
Inclue la Wiphala parmi les symboles nationaux et désigne la ville de Sucre comme capitale de la République.
Guerre:
Déclare la Bolivie comme Etat pacifiste qui rejette la guerre comme solution aux différends et conflits entre Etats et interdit l'installation de bases militaires étrangères sur le territoire national.
Droits:
Elargit l'éventail des droits fondamentaux et inclue des questions tel que le droit à la santé, au logement et "l'accès universel et égalitaire aux sercices de base d'eau potable, de tout à l'égout, d'eletricité, de gaz, de poste et de télécommunications". Elle précise que "l'accès à l'eau constitue un droit humain".
Grève:
Garantie le droit de grève " en tant qu'exercice de la capacité légale des travailleurs et travailleuses à cesser le travail pour la défense de leurs droits, en accord avec la loi".
Une chose est sûre, la lutte du peuple bolivien ne s'arrêtera pas au lendemain du referendum (25 janvier 2009) de la même façon que la révolution démocratique ne cesse pas au moment des élections car il s'agit bel et bien, dans un cas comme dans l'autre, d'un processus, d'un élan, d'un chemin que certains, dans le bourbier de leur médiocrité, tentent d'embroussaillertoujours un peu plus. Ce sabotage à grande échelle est allègrement relayé par ce que Michel Colon appelle "les médias-mensonges" qui nous informent sur leur crédibilité, davantage par ce qu'ils taisent que par ce qu'ils nous disent...
Sources
www.risal.collectifs.net , 12 juin 2006
La constitution bolivienne (lisible)
DIAL (Diffusion de l'Information sur l'Amérique Latine)
La Nación
La base du projet du nouveau texte constitutionnel stipule dans son premier article que "La Bolivie se constitue en un Etat unitaire Social de Droit Plurinational Communautaire, indépendant, souverain, démocratique, inter-culturel, décentralisé et respectant les autonomies. La Bolivie se fonde sur la pluralité et le pluralisme politique, économique, juridique, culturel et linguistique, au sein d'un processus intégrateur du pays." le ton est donné, nul doute qu'en Bolivie la rupture a non seulement toute sa raison d'être mais va également dans le bon sens...
Malgré le succès incontestables mais évidemment contestés et minimisés par l'opposition: la "Renta Dignidad", une forme d'aide financière pour les plus de 60 ans (le régime de retraite étant auparavant financés par deux entreprises privées), l'allocation familiale, la redistribution des terres aux paysans mais aussi la banque de développement pour les petits entrepreneurs. Encore reste-t-il à rappeller les obstacles que cet élan démocratique va rencontrer sur son chemin.
Les changements que prévoit la nouvelle constitution de Morales (CPE)sont beaucoup trop importants pour ne pas susciter des tensions, alors qu'elle a été votée en décembre 2007, après plus d'un an et demi de délibérations de l'Assemblée
Constituante, par 165 députés sur 255.
Tout portait à croire que le virage à gauche était enfin parvenue à une indéniable légitimité et les tenants du renouveau socialiste en Amérique Latine s'écriaient déjà Acta est fabula, cependant cette constitution fut considérée comme illégitime par l'extrême droite "golpiste" car elle a été transférée à Oruro, loin de la capitale, et pour cause, des membres du MAS avaient été lynchés par des étudiants fascistes.
En ce qui concerne la religion, il ne fait aucun doute que le CPE se pose comme la pierre de touche d'un Etat laïque et républicain, et symbolise, par la même, la mise à bas des héritages coloniaux.
Constitution de 1967:
Art.3 : "L'Etat reconnaît et soutient la religion catholique, apostolique et romane? Il garantie l'exercice publique de tout autre culte. Les relations avec l'Eglise Catholique seront régies par les concordats et accords entre l'Etat Bolivien et le Saint Siège."
Dans l'article 4 du CPE: "L'Etat respecte et garantie la liberté de religion et de croyances spirituelles, ainsi que la cosmovision indienne" et demeure en tout état de cause "indépendant de la religion".
Le bât blesse malgré tout car, sous la pression des gouvernements sociaux démocrates de l'UNASUR (Lula,Garcia...) et l'arbitrage éhonté de l'OEA, la tentative de coup d'Etat a réussi à embourber le processus de la révolution démocratique et à plonger la Bolivie dans un flou qui n'a rien d'artistique : la confusion politique. En effet, le début des négociations avec les préfets de la "demi-lune" signait la fin de le radicalisme du CPE initialement votée par la constituante, sauf si...
Les rectifications substantielles se sont portées sur ce qu'il y avait de plus gênant pour l'oligarchie capitaliste et l'extrême droite, notamment le fait que Morales ne pourra pas se représenter en 2014.
Mais parmi les 108 articles dont la droite réclamait la révision, il en est d'importance, celui-ci porte sur la réforme agraire (Art.398): celui-ci devait rendre aux indiens leur terre et limiter la superficie des propriétés afin d'en finir une fois pour toutes avec l'esclavage moderne qui sévissait jusqu'alors dans les "latifundios", mais l'opposition a réclamé que la limite ne soit fixée qu'à 10000 hectares, et elle a eu gain de cause... la superficie sera soumise à référendum et les boliviens auront à choisir entre une limite portée à 5000 ou 10000 hectares, sauf si...
Le vice-président, Garcia Linera ne formule aucune espèce d'intérêt pour le socialisme du XXIème siècle, et lui préfère de loin ce qu'il appelle le "capitalisme andin", c'est à dire que toujours selon ses mots « L’Etat sera le premier wagon de la locomotive de l’économie. Le second, ce seront les investissements privés boliviens ; le troisième, les investissements étrangers ; le quatrième, la micro entreprise ; le cinquième, l’économie paysanne et le sixième, l’économie indigène communautaire. Tel est l’ordre stratégique selon lequel l’économie du pays doit se structurer », soyons clair, nous sommes bien loin des "développementalistes" (desarollistas) des années 50', sauf si...!
Pour Lineras, il ne s'agit que d'une étape transitoire, adaptée à la réalité d'aujourd'hui, il souhaiterait faire voter une modernité économique en lien avec le marché global mais en reconnaissant les deux autres formes de modernité que sont les forces communautaires, artisanales, celles des petits producteurs ainsi qu'une autre manière de voir l'organisation du travail, autant d'alternatives longtemps ignorées autant que grippés par les mécanismes du capitalisme classique.
Il parle de développer le capitalisme, ce qui par les temps qui court relèverait de l'humour noir s'il ne précisait dans la foulée que ce capialisme andin et amazonien doit faire coexister un secteur moderne, globalisé, ouvert, avec le secteur familial afin d'asseoir durablement un marché interne, le problème étant que, selon ses dires, la Bolivie ne sortira pas du capitalisme avant 50 ou 60 ans, sauf si...
...Sauf si le socialisme du XXIème siècle et le capitalisme andin comprennent, dans leur processus même, une stratégie de désossement du néo-libéralisme, sauf si ces deux perspectives regardent ensemble à travers le prisme de l'Alternative bolivarienne.
Il reste à espérer que la stratégie politico-économique du MAS ne fasse pas la part belle à l'opposition de droite et d'extrême droite, qu'il avait pris toute la mesure de la capacité de l'opposition à resserrer les rangs et à semer la terreur parmi la classe paysanne et ouvrière, qu'il avait prévu que certains articles seraient soumis à négociations pour parvenir aux deux-tiers, qu'il avait, en fin politique, assimilé les leçons de l'histoire.
Il semble que les députés (de Pando, Tarija, Beni...) se réjouissent un peu trop vite, un peu trop fort, du résultat des négociations. Ne serait-ce pas pour semer, comme à leur habitude, la confusion parmi la gauche bolivienne et, faire croire, par ricochet, à la trahison du peuple par le MAS, espérant gagner sur les deux tableaux de l'économie et du politique?
si oui, il s'agit d'une grossière erreur de ce capitalisme dont l'amnésie est une des failles dans laquelle il faut s'engouffrer, en montrant les ressources inépuisables dont le peuple bolivien dispose et que l'opposition ne soupçonne pas, une force que le peuple bolivien tire de la mémoire des luttes passées, et de la prévisibilité des réactions de ses opposants !
Quelques articles d'importance:
Langues
La constitution reconnaît comme officielles les 36 langues des peuples indigènes, en plus du Castillan et établit que le Gouvernement central, tout comme les régions autonomes, devront faire usage d'au moins deux d'entre elles. Une seule condition requise, celle de manier une langue native pour accéder à une charge publique, cela fera partie dudit processus.
Symboles:
Inclue la Wiphala parmi les symboles nationaux et désigne la ville de Sucre comme capitale de la République.
Guerre:
Déclare la Bolivie comme Etat pacifiste qui rejette la guerre comme solution aux différends et conflits entre Etats et interdit l'installation de bases militaires étrangères sur le territoire national.
Droits:
Elargit l'éventail des droits fondamentaux et inclue des questions tel que le droit à la santé, au logement et "l'accès universel et égalitaire aux sercices de base d'eau potable, de tout à l'égout, d'eletricité, de gaz, de poste et de télécommunications". Elle précise que "l'accès à l'eau constitue un droit humain".
Grève:
Garantie le droit de grève " en tant qu'exercice de la capacité légale des travailleurs et travailleuses à cesser le travail pour la défense de leurs droits, en accord avec la loi".
Une chose est sûre, la lutte du peuple bolivien ne s'arrêtera pas au lendemain du referendum (25 janvier 2009) de la même façon que la révolution démocratique ne cesse pas au moment des élections car il s'agit bel et bien, dans un cas comme dans l'autre, d'un processus, d'un élan, d'un chemin que certains, dans le bourbier de leur médiocrité, tentent d'embroussaillertoujours un peu plus. Ce sabotage à grande échelle est allègrement relayé par ce que Michel Colon appelle "les médias-mensonges" qui nous informent sur leur crédibilité, davantage par ce qu'ils taisent que par ce qu'ils nous disent...
Sources
www.risal.collectifs.net , 12 juin 2006
La constitution bolivienne (lisible)
DIAL (Diffusion de l'Information sur l'Amérique Latine)
La Nación
vendredi 24 octobre 2008
Les escadrons du néo-libéralisme
Les chiens sont lâchés et prolifèrent, aboyant maintenant sur place publique, alléchés qu'ils sont par l'odeur du corps exsangue de l'Amérique latine, les veines ne se sont pas encore refermées. La croisade occidentale financée par de dangereux néo-cons et fondamentalistes chrétiens ont l'alibi des crimes parfaits: les luttes contre le terrorisme et le narcotrafic qui forment un immense rideau de fumée derrière lequel se cache mal l'absurde et dévastatrice théorie du choc des civilisations développée par Samuel Huntington
Depuis le 11 septembre 2001, on assiste à un processus de rentabilisation d'une barbarie perpétrée par des écervelés armés jusqu'aux dents, des Sociétes Miltaires Privées (SMP) disposent de moyens humains et techniques considérables, des dizaines de milliers d'assassins-vacataires sont à leur disposition et, en Irak, leur Nombre a dépassé celui du contingent britannique (près de 28000).
En effet, Il leur a été donné carte blanche pour installer le chaos humain, la terreur politique, économique et sociale. Ces soldats, ces mercenaires du néo-libéralisme sont employés par un secteur militaro-industriel qui ne recule devant rien "to make money" et le chiffre d'affaire des Sociétés Militaires Privés (SMP) était en 2006 de l'ordre d'une centaine de milliard de dollars.
Ces SMP (il en existerait près de 600) participent du pillage organisé des Etats-cibles et de l'assassinat des peuples qui y vivent, au delà d'une prétendue aide au génie-civil et à la reconstruction, ils fournissent du matériel de guerre et vendent des formations aux techniques de guérillas urbaines. Mais pire encore, ils forment aux techniques d'interrogatoire directement issues de la théorie du Dr Cameron, cette thérapie par le choc qui se base sur la dépersonnalisation, la sur-sensibilisation et les électrochocs, en un mot, la torture, celle-là même qui est aujourd'hui pratiquée notamment à Guantanamo et à Abu Ghraib.
Nous savons que ces escadrons de tortionnaires privés, existaient déjà pendant la guerre froide: En 1969 au Brésil les "OBAN" (Opération Bandeirantes) étaient, comme le souligne Naomi Klein, financées par Ford et Général Motors, mais aussi en Argentine, Au Chili, en Bolivie, en Colombie... mais ils ne disposaient guère d'une artillerie impressionante, d'un département aérien comptant avions et hélicoptères et d’un embryon de marine de guerre.
Ces armées privées permettent non seulement de faire diminuer le chiffre officiel des morts au cours d'une opération militaire, mais aussi de ne pas impliquer la politique de Washington dans les massacres commis, elles agissent dans l'ombre, dans l'impunité la plus complète car leus agissements ne sont évidemment pas documentées.
Tandis qu'au lendemain du 11 septembre, Busch faisait les discours les plus rooseveltiens de sa carrière et tentait de montrer le retour de l'Etat dans les affaires de sécurité, de nombreuses multinationales d’exploitation pétrolières comme le Groupe Carlyle, Enron, Halliburton, Energy Services, Unocal... comprirent les profit qu'il y avait à tirer des situations de choc, les chiens de guerre furent lâchés dans divers bourbiers du monde, échappant à toute juridiction.
Le groupe "Chiquita Banana", en mars 2007, ne fut condamné qu'à une amende de 25 millions de Dollars pour avoir "versé de l'argent" à des para-militaires colombiens, cette multinationale qui détient le monopole de l'industrie bananière en Amérique centrale contrôle de nombreux ports, ce parasite tentaculaire hérité des heures les plus sombres de l'Amérique latine n'est autre que l'ex United Fruit Company qui a participé, entre autres, au renversement de J.Arbenz en 1954 au Guatemala et que le grand écrivain E. Galeano appellait "la pieuvre verte".
Blackwater est l'une de ces sociétés, elle fut fondée en 1997 par Erik Prince, un millionnaire chrétien conservateur mais qui a vu son chiffre d'affaire augmenter considérablement après le 11 septembre. Cette société a, depuis lors, tout fait pour ne pas être soumis aux lois martiales et à la Convention de Genève pour ses crimes en Irak, en Afghanistan, en Afrique sub-saharienne...
Cependant, le 06 avril 2004, une image très violente parvenant de Felloujah a fait le tour du monde, elle montrait quatre cadavres de "civils" américains
lynchés, cette médiatisation changea quelque peu la donne. Blackwater, sous les projecteurs des médias internationaux, profita des feux de la rampe et des négociations avec les néo-conservateurs de Washington pour prouver que la liberté et la démocratie avaient désormais besoin de solutions de sécurité innovantes et flexibles partout dans le monde. les SMP gagnèrent en légitimité dans le protagonisme de ces nouvelles guerres, elles sortirent de la clandestinité et de la discrétion qui prévalait par le passé chez les mercenaires traditionnels.
Malgré les accusations portées par les familles des quatre hommes tués à Felloujah et notamment par katy helvenston:
« Les sous-traitants privés comme Blackwater travaillent en dehors du champ de la chaîne de commandement militaire et peuvent littéralement faire ce que bon leur semble sans avoir aucune obligation de rendre des comptes au gouvernement ».
Trois mois plus tard, Blackwater signa un contrat de sécurité internationale avec le gouvernement de 300 millions de dollars...
Aussi, lorsque Obama déclare dans "The Nation" qu'il " rétablirait le contrôle sur ces entreprises ", tout en « mettant les sociétés sous l’emprise de la loi », on peut craindre une institutionnalisation du phénomène et de l'entreprenariat militaire, c'est exactement le même épouvantail que celui de la "moralisation" du néo-libéralisme, la même contradiction dans les termes, tant il est évident que là où doit régner en maître absolu la loi du marché, aucune régulation n'est possible.
Comme le souligne Jeff danziger:
"Disons que vous êtes un Américain de base, un type d'un intellect marginal pour qui le respect des autres revêt une importance inhabituelle. (...) Vous avez toujours aimé les armes à cause de cette façon qu'elles ont de faire peur aux gens.(...)Alors vous choisissez la sécurité privée. Pas de marche à pied. Des tas de flingues et presque pas de paperasse. Seul règle: on ne pose pas de questions."
De surcroît, la logique de ces SMP s'inscrivant en droite ligne de la stratégie néo-libérale, de nombreux militaires chiliens chevronnés par des années de service sous Pinochet, des péruviens, des brésiliens qui constituent de la chair à canons bon marché (payés 1000 dollars par mois au lieu de 1222 dollars la journée pour les "salariés" venant d'un des pays du Nord).
La vérité de leurs agissements a toujours été noyée dans la poussière et le sang des rues de Bagdad et de Bogotá, la barbarie a maintenant pignon sur rue et continue son oeuvre de mort.
Brian Bonfiglio (vice-président de l'entreprise) a affirmé en juin dernier que des contingents avaient été envoyés dans une base près de la frontière mexicaine.
Cette base situèe à 500 mètres de la première barrière métallique qui sépare la Californie de Tijuana constitue un nouveau vivier de paramilitaires présentés comme les stagiaires d'une "école de vocations".
Cette guerre qui assassine les syndicalistes et défenseurs de droits humains un peu partout où il existe une résistance à la volonté hégémonique de Washington, une guerre qui rappelle les massacres commis par les escadrons de la mort, à ceci de très inquiétant qu'elle dispose, maintenant, de moyens considérables car le Congrès a accordé une aide de 400 million de dollars au gouvernement Calderon dans la lutte contre le narcotrafic, justement lorsque Washington brigue la dénationalisation des champs pétrolifères au Mexique...
Il s'agit de contrecarrer la strangulation de la vérité opérée par le quatrième pouvoir qui se contente de parler de ces SMP que lorsqu'elles sont aculées au scandale (comme en septembre 2007 en Irak). Ne serait-ce que pour lutter contre tous les silences médiatiques et faire mentir Naomi Klein lorqu'elle dit que parler du déclin du néo-libéralisme est "un hasard analytique auto-consolatoire", car ce déclin se précipite à mesure que la vérité au grand jour éclate.
Voilà la présentation (traduite par mes soins) que fait Blackwater de son entreprise sur son site:
"Blackwater est Dans le monde entier célèbre pour sa capacité à porter durement les coups, nous proposons des expériences de formation efficaces pour l'armée, la sécurité et des professionnels d'application de la loi. Nous fournissons des cours de formation avancés pour une vaste gamme de missions, pour le terrain et pour des situations tactiques."
"Le personnel de formation très habile et hautement qualifié de Blackwater croit en la mise en pratique pédagogique pour augmenter votre sécurité et votre efficacité dans la rue ou sur le champ de bataille quotidien."
Sources
el porvenir
Pootbuthappy.com
Le Monde diplomatique n°632, 11/06
mercredi 22 octobre 2008
Une citoyenne en colère

Vous avez sans doute entendu que Darcos a officiellement lancé la "réforme" des lycées et tout le matraquage médiatique qui suit. A chaque fois, on a le droit à un petit couplet sur le système scolaire finlandais qui a inspiré notre cher ministre et qui obtient de si bons résultats au classement de l'OCDE.Petite piqûre de rappel : OCDE = organisation de coopération et de développement économiques. Je ne vois pas trop le rapport entre l'école et l'économie, à moins de considérer que son rôle est de constituer de bons petits soldats tout de suite prêts à être utilisés sur le marché du travail. Que ce soit la fonction du supérieur, à la rigueur pourquoi pas. Mais je pense pour ma part que le collège et le lycée sont des lieux où on acquiert des connaissances que l'on va garder toute sa vie et où on devient un citoyen doué d'esprit critique (d'accord, c'est un idéal !). De plus, concernant les tests pratiqués appelés Pisa : déjà, il est difficile, voire impossible, de les trouver.
Ils mettent l'accent sur les compétences (un terme cher au Médef) et non sur les connaissances. Il semblerait qu'ils aient tendance à privilégier les pays anglo-saxons par le choix des supports utilisés et les consignes données. Donc, gardons un oeil critique quand on fait l'éloge de tous ces pays qui réussissent si bien !
Voilà un petit récapitulatif sur la "réforme des lycées" :
- Diminution des heures de cours (moins 5 heures hebdomadaires).
- Mise en place de modules par semestre de tous les enseignements.
- Obtention du Bac par contrôle continu.
- Disparition des concours nationaux.
Décryptage : la "réforme" des lycée = Un bac à 36 000 vitesses (étant donné que ce ne sera plus un examen national). La mise en place du socle commun en collège va dans le même sens : c'est la fin des programmes nationaux.- La remise en cause des obligations de service statutaires des enseignants (par le détournement de 15% des moyens au profit d'un prétendu "accompagnement"). De plus, qui va les recruter ? Sur quels critères ? Pour faire quoi ? Transmettre des connaissances, un savoir (quel vilain mot !) ou jouer les gentils animateurs-psy-éducateurs-"orientateurs"-tuteurs-balayeurs ? Je ne plaisante pas : l'existence même des COP et des CPE est remise en cause. Qui va les remplacer ? - La réduction de nombre de postes (moins de cours = moins de profs). On est tous d'accord pour constater que l'Education nationale ne va pas bien, qu'elle laisse beaucoup d'élèves sur le carreau et qu'il faut des changements. Mais cette réforme ne va pas dans le bon sens. Son seul but : faire des économies. Parlons donc plutôt de "contre-réforme". Que faire ?- Signer la pétition : ces pétitions seront remises au Ministère jeudi matin.- Se mobiliser jeudi 23 octobre en faisant grève et en allant manifester : c'est un appel de FO pour toute la Fonction publique contre la casse du service public et toutes les suppressions de postes.
Pour ceux qui ont le courage de lire encore : Tous les syndicats n'ont pas du tout le même point de vue sur cette "réforme" des lycées :- UNSA et SGEN sont totalement pour (cf : le doc en salle des profs).- en juin, le SNES a signé les "16 points de convergence" préparatifs à cette "réforme", mais devant la fronde de leur base, ils se sont retirés des négociations il y a 15 jours ; leur position n'est donc pas très claire. Même chose pour la CGT.Si la journée du 23 est lancée par Fo, il faut quand même savoir que, dans pas mal d'établissements, des positions communes ont été prises par plusieurs sections syndicales. Je sais que certains sont sceptiques sur l'utillité d'une seule journée de grève : il s'agit de créer un rapport de forces, c'est pourquoi il est important aussi d'aller à la manif. N'oubliez pas qu'en 2007, nous avons obtenu l'abrogation du décret de Robien (qui voulait supprimer les décrets de 1950, donc ce qui définit notre statut actuel).
Réfléchir ensemble...
Conférence, atelier-débat le 25 octobre à la Maison de l'Amérique Latine:
Pendant toute cette période, marquée par la récupération, au service de la population, des ressources naturelles de la nation, la Révolution bolivarienne a fait l’objet de constantes tentatives de déstabilisation par le gouvernement des Etats-Unis, dont le coup d’Etat du 11 avril 2002 est l’exemple le plus spectaculaire. Ces tentatives se poursuivent actuellement sous de multiples formes et s’étendent à d’autres pays de la région où des élections ont porté au pouvoir des gouvernements progressistes, en premier lieu en Bolivie.
L’Europe ne doit pas s’aligner sur la politique de Washington. Sauf à renier les valeurs dont elle se prévaut, elle doit développer, avec les gouvernements et les sociétés du Venezuela et des autres pays d’Amérique latine engagés dans des processus de transformation démocratique et sociale, des relations d’amitié, de connaissance mutuelle, de coopération et de solidarité.
Dans sa séance plénière du matin, la Conférence s’efforcera de prendre la mesure des enjeux démocratiques, sociaux, politiques et culturels d’une nouvelle relation entre l’Europe, le Venezuela et les autres gouvernements progressistes d’Amérique latine. L’après-midi, dans 6 ateliers simultanés, seront exposées et mises en débat les politiques que la Révolution bolivarienne met en oeuvre dans des domaines particuliers, et dont l’intérêt dépasse les frontières du Venezuela. Ce sera l’occasion de nouer des contacts fructueux entre acteurs européens et vénézuéliens venus participer à la Conférence.
Une séance plénière de synthèse clôturera la Conférence.
Les travaux se dérouleront en trois langues (anglais, espagnol, français) avec interprétation simultanée dans les plénières.
PROGRAMME
9 h 45-10 h : INSCRIPTIONS
10 h – 13 h 15 : SÉANCE PLÉNIÈRE
Animation : Ignacio Ramonet, président de Mémoire des luttes (France)
10 h – 11 h : Les termes du débat
Les acquis de la Révolution bolivarienne, par Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde diplomatique.
Comment le Venezuela dynamise l’intégration latino-américaine, par Temir Porras, ancien élève de l’ENA, directeur de cabinet du ministre vénézuélien des affaires étrangères Nicolas Maduro.
- Dix années de tentatives de déstabilisation, par Alexander Main, analyste de politique latino-américaine (Washington)
Les défis de l’Europe face aux deux Amériques, par Raùl Morodo, ancien ambassadeur d’Espagne au Venezuela
11 h – 12 h : La crise financière internationale vue du Sud. Comment reconstruire un système en faillite.
Avec
Nicolas Maduro, ministre vénézuélien des affaires étrangères
Mario Soares, ancien président du Portugal
Edgar Morin, philosophe (sous réserve)
12 h – 13 h 15 : Réactions et propositions
Olivier Besancenot ou Alain Krivine, LCR (France) ; Jacques Fath, PCF (France), Raquel Garrido, PRS (France), Colin Burgon, député travalliste (Royaume-Uni) ; Céline Delforge, sénatrice Ecolo (Belgique) ; Paolo Ferrero, secrétaire général de Rifondazione (Italie) ; Miguel Angel Martinez, vice-président du Parlement européen (Espagne) ; Andros Kyprianous, député de AKEL (Chypre) et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, un député de Die Linke (Allemagne, à confirmer).
14 h 45-16 h 30 : ATELIERS SPÉCIALISÉS
Atelier 1 : Les politiques environnementales et la lutte contre le changement climatique.
Atelier 2 : Les droits des travailleurs et la justice sociale.
Atelier 3 : Une société libre qui refuse les discriminations.
Atelier 4 : La démocratisation de l’éducation et la participation des organisations de jeunesse et des mouvements étudiants.
Atelier 5 : Les réponses à la guerre médiatique et le développement des médias alternatifs.
Atelier 6 : Pour un monde multipolaire, l’action en faveur de l’intégration latino-américaine.
16 h 45- 17 h 45 : SÉANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE
Rapport des travaux des 6 ateliers
Synthèse des travaux, par Bernard Cassen, secrétaire général de Mémoire des luttes
Ce que le Venezuela attend de l’Europe, par Maximilien Arvelaiz, conseiller diplomatique du président Chavez.
Source: www.medelu.org/ - 36k -
Il est fortement conseillé de s'inscrire : fanny.soares@medelu.org
Pendant toute cette période, marquée par la récupération, au service de la population, des ressources naturelles de la nation, la Révolution bolivarienne a fait l’objet de constantes tentatives de déstabilisation par le gouvernement des Etats-Unis, dont le coup d’Etat du 11 avril 2002 est l’exemple le plus spectaculaire. Ces tentatives se poursuivent actuellement sous de multiples formes et s’étendent à d’autres pays de la région où des élections ont porté au pouvoir des gouvernements progressistes, en premier lieu en Bolivie.
L’Europe ne doit pas s’aligner sur la politique de Washington. Sauf à renier les valeurs dont elle se prévaut, elle doit développer, avec les gouvernements et les sociétés du Venezuela et des autres pays d’Amérique latine engagés dans des processus de transformation démocratique et sociale, des relations d’amitié, de connaissance mutuelle, de coopération et de solidarité.
Dans sa séance plénière du matin, la Conférence s’efforcera de prendre la mesure des enjeux démocratiques, sociaux, politiques et culturels d’une nouvelle relation entre l’Europe, le Venezuela et les autres gouvernements progressistes d’Amérique latine. L’après-midi, dans 6 ateliers simultanés, seront exposées et mises en débat les politiques que la Révolution bolivarienne met en oeuvre dans des domaines particuliers, et dont l’intérêt dépasse les frontières du Venezuela. Ce sera l’occasion de nouer des contacts fructueux entre acteurs européens et vénézuéliens venus participer à la Conférence.
Une séance plénière de synthèse clôturera la Conférence.
Les travaux se dérouleront en trois langues (anglais, espagnol, français) avec interprétation simultanée dans les plénières.
PROGRAMME
9 h 45-10 h : INSCRIPTIONS
10 h – 13 h 15 : SÉANCE PLÉNIÈRE
Animation : Ignacio Ramonet, président de Mémoire des luttes (France)
10 h – 11 h : Les termes du débat
Les acquis de la Révolution bolivarienne, par Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde diplomatique.
Comment le Venezuela dynamise l’intégration latino-américaine, par Temir Porras, ancien élève de l’ENA, directeur de cabinet du ministre vénézuélien des affaires étrangères Nicolas Maduro.
- Dix années de tentatives de déstabilisation, par Alexander Main, analyste de politique latino-américaine (Washington)
Les défis de l’Europe face aux deux Amériques, par Raùl Morodo, ancien ambassadeur d’Espagne au Venezuela
11 h – 12 h : La crise financière internationale vue du Sud. Comment reconstruire un système en faillite.
Avec
Nicolas Maduro, ministre vénézuélien des affaires étrangères
Mario Soares, ancien président du Portugal
Edgar Morin, philosophe (sous réserve)
12 h – 13 h 15 : Réactions et propositions
Olivier Besancenot ou Alain Krivine, LCR (France) ; Jacques Fath, PCF (France), Raquel Garrido, PRS (France), Colin Burgon, député travalliste (Royaume-Uni) ; Céline Delforge, sénatrice Ecolo (Belgique) ; Paolo Ferrero, secrétaire général de Rifondazione (Italie) ; Miguel Angel Martinez, vice-président du Parlement européen (Espagne) ; Andros Kyprianous, député de AKEL (Chypre) et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, un député de Die Linke (Allemagne, à confirmer).
14 h 45-16 h 30 : ATELIERS SPÉCIALISÉS
Atelier 1 : Les politiques environnementales et la lutte contre le changement climatique.
Atelier 2 : Les droits des travailleurs et la justice sociale.
Atelier 3 : Une société libre qui refuse les discriminations.
Atelier 4 : La démocratisation de l’éducation et la participation des organisations de jeunesse et des mouvements étudiants.
Atelier 5 : Les réponses à la guerre médiatique et le développement des médias alternatifs.
Atelier 6 : Pour un monde multipolaire, l’action en faveur de l’intégration latino-américaine.
16 h 45- 17 h 45 : SÉANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE
Rapport des travaux des 6 ateliers
Synthèse des travaux, par Bernard Cassen, secrétaire général de Mémoire des luttes
Ce que le Venezuela attend de l’Europe, par Maximilien Arvelaiz, conseiller diplomatique du président Chavez.
Source: www.medelu.org/ - 36k -
Il est fortement conseillé de s'inscrire : fanny.soares@medelu.org
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